La Pornocratie

Il arrive que des copains me demandent de leur parler de Proudhon. Alors, bien évidemment, j’évoque l’Etat, le fédéralisme, la gestion directe, la dialectique, les classes sociales, le Droit et la Justice… Immanquablement, une seule question m’est posée :

– Et les femmes ?
– Proudhon n’a quasiment rien écrit sur le sujet, ai-je l’habitude de répondre. Tout juste trouve-t-on deux chapitres dans De la Justice ; et il n’y a pas grande réflexion à en tirer.
– Oui, mais qu’est-ce qu’il dit des femmes ?
– Vous possédez une mine de platine, de diamants, d’or et d’argent… et vous vous intéressez au schlamm d’une veine de charbon ! Je ne dis pas que c’est sans intérêt ; mais tout de même !
– Mais qu’a-t-il dit des femmes ? N’a-t-il pas écrit La Pornocratie ?
– Vous voulez le dossier ? Eh bien soit !... Mais il nous en faut raconter l’histoire.

Précédé de P. J. Proudhon et l'écuyère, par Ph. Audebrand 1860, Idées anti-proudhoniennes, par J. La Messine (1858) et La Femme affranchie, par J. D'Héricourt (1860).