Résumé
Féministes matérialistes et théoricien·nes queers s'opposent depuis les années 1990. Les unes reprochent une démarche idéaliste et centrée sur la déconstruction des subjectivités ; les autres dénoncent un essentialisme qui naturalise les catégories hommes/femmes. Chercheuse et militante, Sophie Noyé montre qu'au-delà de la controverse, ces deux approches peuvent être articulées pour construire un féminisme radical et inclusif. C'est d'abord aux militantes féministes qu'elle s'adresse, pour les aider à se repérer dans les courants féministes mais surtout pour leur suggérer de nouvelles pistes de réflexions politiques et stratégiques.