Résumé
Au nom de la santé, de l'inclusion et de l'environnement, des politiques publiques font la promotion de la marche en dérogeant à la longue quête de vitesse. Mais comment parvenir à réhabiliter la lenteur, la sobriété, l'exposition au milieu et à l'altérité, au-delà des quartiers historiques et touristiques où la marche est consensuelle ? Ainsi, "zones de rencontre", "voies vertes" ou "rues aux écoles" commencent à structurer une infrastructure pédestre émergente. Développer le potentiel de cet objet politique diffus, c'est donner à la marche les moyens d'offrir un accès à toutes les ressources de l'espace urbain ou périurbain. Continuer à pied peut ainsi devenir désirable.