Résumé
Le fascisme n'est pas que haine, destructivité et mort, il promet aussi de répondre à des attentes, des frustrations, des angoisses et des désirs. Dans ce processus de régénération infinie de la race blanche, il capte des libidos, des corps et des affects. Si des milices fascistes partent à la chasse aux Arabes, aux pédés, aux trans, aux gauchistes, c'est pour assouvir un ressentiment ; et si des politiciens et des éditorialistes préparent le terrain idéologique à ces ratonnades c'est aussi pour y prendre du plaisir. Les textes rassemblés dans ce dossier explorent ces ambivalences que le fascisme entretient avec le désir.